lundi 30 novembre 2009

le morceau que j'aime tellement



il me semble que cette chanson est un chef-d'oeuvre. je ne trouve pourtant personne pour partager mon avis à ce point. dommage...

vendredi 20 novembre 2009

mardi 17 novembre 2009

immobile

c'est mardi. il est 17 heure 34 et déjà mon corps crie "au lit!". c'est mardi et j'écris avec une couverture sur les épaules, une cape. oui, une cape. une cape! dehors c'est une caverne, dedans une pelote de laine. chaud et oppressant. pourtant tout va bien.

j'ai passé l'après-midi à chercher l'élan, le repos dans l'action. l'ordi, le piano, les papiers à trier, les textes à finir, la fin d'un film à regarder: 35 Rhums, Claire Denis. c'est beau mais gris comme l'automne à Bruxelles.

j'ai passé l'après-midi à me dire que tout était possible, que je n'avais qu'à choisir. décider quoi faire, où aller, qui voir pour quelques heures. pourtant rien. pas la déprime, non: rien. c'est étrange ça. immobile. bien là mais absente, étrangère à l'instant, étrangère au désir. étrangère au mouvement. une hélice qui s'élance mais ne décolle pas. j'attends que le train passe.
c'est drôle cette sensation, pas désagréable à vrai dire.

quand le soir tombe dès 16 heures, on peut s'autoriser à la non productivité sur le compte de l'État. ils n'ont qu'à supprimer ce stupide changement d'heure, aujourd'hui je ne peux pas faire plus que rien. et je suis déjà contente de l'avoir admis.

il me restait à écrire ce post inutile qui me fait plaisir. tout à l'heure manger des sushis pour être vraiment contente de moi.
puis rendez-vous sous la couette pour rêvasser à l'été.

jeudi 12 novembre 2009

old memories

une armée de sans terre s’avance
procession
ombres mouvantes
comme au premier matin du premier homme

ils ont perdu ce qu’ils ont voulu laisser
tout
ont déposé les armes
toutes
restent les corps et le cuivré de l’or qui leur brûle la peau

sans terre tannés d’essentiel
l’humus mange leurs narines,
le ciel dévore leurs yeux

leurs enfants pétris d’espoir
s’enroulent dans le jeu des brindilles
le sexe béant offert à la vie

une armée de sans terre parcourt le segment
région nord
de la clavicule aux reins
du ventricule au sein
ils avancent
contournent les idolâtries
se frayent un chemin dans la turbulence du deuil
tracent la voie nocturne qui soulage les rêves

quand le mercure monte

quand la marée tombe

quand on reste allongés

la douleur de l’errance révolue,

une armée de sans terre
te passe sur le corps

et tu écoutes
silencieux
les aboiements du ciel

lundi 9 novembre 2009

st vincent, nom de Dieu!

GRIZZLY BEAR, oui. bon. on aurait aimé aimer plus, aimer mieux. on aurait aimé trembler, frissonner, jouir. on aurait aimé être transporté. on a juste été porté à se laisser aller, à s'avachir en douceur sur les marches de cirque royal. pourquoi tant d'effets dans les voix, pourquoi tant de molesse, pourquoi ces accords saccadés, répétitifs, métalliques dans deux chansons sur trois? pourquoi je dois me contenter d'un 'oui, c'était bien' alors que je voudrais encore en chialer ma mère?

parce que le son d'un album comme celui-là est peut-être difficile à reproduire en live.

parce qu'il y avait ST VINCENT avant Grizzly bear. voilà pourquoi.

je ne sais pas quoi en dire exactement. Annie Clark ne m'a pas émue: elle m'a boostée. guitare électrique, boîte à rythmes, loops. elle, seule. sa voix de fille enamourée d'un actor out of work, un connard quoi. le rugueux des instruments, la candeur des mélodies. l'aérien et la terre. sans séduction, sans s'excuser d'exister, elle fait ce qu'elle a à faire. elle le fait bien. whaw.